La propreté du chiot
Le chien ne « conçoit » pas la propreté de la même manière que l’humain : instinctivement, il évite de faire ses besoins près de son lieu de couchage ou de repas. Le reste relève de l’éducation par son propriétaire ; cet apprentissage basé sur la répétition, implique de faire preuve de patience et la rapidité d’acquisition de la propreté varie d’un animal à un autre.
Jusqu’à l’âge de 10 semaines, le chiot ne peut contrôler ses sphincters et fait ses besoins dès que l’envie se présente. Avant cet âge, le chiot n’étant pas encore protégé par la vaccination, il est en outre déconseillé de le sortir là où ses congénères peuvent accéder.
Tant que le chiot fait ses besoins à l’intérieur, il faut lui apprendre à le faire à un endroit précis, en lui proposant un coin réservé. Celui-ci doit être isolé, facile d’accès, éloigné du lieu de couchage et de l’endroit où sont distribués les repas.
Du papier journal ou une litière vont matérialiser ces « canisettes », facilitent le nettoyage et sont souvent appréciés par le chiot qui y revient plus volontiers.
Initialement, il faut l’habituer en le déposant sur ce coin lorsqu’il a envie de faire ses besoins. Il existe des moments propices pour cela car certaines activités provoquent l’envie d’uriner et/ou de déféquer : le réveil, le repas, une jeu intense. En outre, certains comportements annoncent qu’il faut l’amener au petit coin sans tarder : il renifle le sol, s’agite et tourne en rond.
Chaque fois qu’il fait à l’endroit souhaité, il convient de le féliciter et de le récompenser.
Lorsqu’on arrive trop tard, il ne faut en aucun cas le réprimander, lui mettre le nez dedans ou le punir car le chien ne fait pas le rapprochement entre son acte passé et la punition présente. S’il est pris en flagrant délit et puni, il risque d’associer la punition au fait de déféquer devant vous (quel que soit le lieu). Le mieux est donc de l’ignorer.
Le nettoyage n’est jamais fait en présence du chiot car la position à genou ou à 4 pattes est associée au jeu. Il est conseillé de désodoriser et de ne pas utiliser d’eau de javel qui peut stimuler le comportement de miction.
A partir de l’âge de 8-10 semaines, il peut commencer à apprendre à faire ses besoins dehors. Pour cela, des sorties régulières et fréquentes sont instaurées, toujours sur le même lieu.
Initialement, l’idéal est de le sortir toutes les heures, en particulier à son réveil, à la fin des repas et des périodes de jeu ou s’il manifeste les signes annonciateurs (renifle le sol, etc.).
Dès que le chiot contrôle mieux ses sphincters, ces sorties peuvent être progressivement espacées, sans excès (pas plus de quelques heures entre deux sorties).
Beaucoup apprennent assez rapidement à exprimer leur envie de sortir pour faire leurs besoins, par des gémissements, en se dirigeant vers la porte, etc.
Après avoir conduit le chiot à l’espace dédié aux besoins, il faut simplement l’accompagner et ne pas le distraire. En revanche, une fois la mission accomplie, il est conseillé de le promener et de le faire jouer, afin que ces sorties soient pour lui des moments de détente.
Bien évidemment, chaque progrès dans l’apprentissage (lorsqu’il fait à l’endroit souhaité, si il demande à sortir, etc.) doit amener des félicitations et éventuellement de petites récompenses qui l’encourageront à recommencer.
La propreté doit être acquise vers l’âge de 4 mois, même si des accidents restent possibles, par exemple la nuit ou lors d’absences prolongées ; dans le cas contraire, il est conseillé de consulter son vétérinaire pour déterminer si cet échec est à mettre sur le compte de l’éducation ou est lié à une cause physique.
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