L’alimentation du Cobaye
Le cobaye est un rongeur strictement végétarien. À l’état sauvage, il adapte sa prise alimentaire en fonction de ses besoins mais en captivité, il est dépendant de l’alimentation proposée. Ainsi, de mauvaises pratiques nutritionnelles peuvent induire de nombreuses pathologies (principalement digestives) et un potentiel excès de poids : la ration alimentaire doit donc être équilibrée et correspondre au mieux aux besoins du cobaye domestique, dont le mode de vie est sédentaire. Pour le bien-être de ce petit animal de compagnie, elle doit également être attractive, celui-ci ayant des préférences alimentaires marquées.
La couverture des besoins énergétiques du cobaye est assurée par les glucides et les graisses. Ces besoins énergétiques sont en moyenne multipliés par 2 pendant la croissance ou la lactation, 1,5 pendant la gestation.
Le glucide principal de l’alimentation du cobaye est la cellulose, apportée surtout par les fourrages. Ce glucide insoluble joue un rôle mécanique indispensable dans le volumineux tube digestif du cobaye : la cellulose contribue par son encombrement à l’effet de satiété et favorise le transit intestinal. Elle est partiellement dégradée par la flore de l’intestin et constitue ainsi une source d’énergie.
La cellulose doit représenter environ 13 % de la ration. Des taux trop faibles sont notamment à l’origine de diarrhées.
Les matières grasses doivent constituer au moins 3 % de la ration pour couvrir les besoins en acides gras essentiels, en certaines vitamines et participer à la couverture des besoins énergétiques. Leur présence contribue également à l’appétence du repas. Un déficit peut être notamment à l’origine d’affections cutanées. Les excès sont également néfastes : ils favorisent en effet l’obésité et les troubles digestifs.
Les protéines doivent représenter environ 16 % de la ration de l’adulte. La qualité de ces protéines est toutefois plus importante que la quantité. Si les carences en acides aminés essentiels ont des effets délétères, les excès en protéines sont également néfastes et diminuent la durée de vie.
Les apports alimentaires en vitamine C sont particulièrement importants chez le cobaye car il n’est pas capable de la synthétiser. L’alimentation doit donc couvrir totalement ses besoins quotidiens.
Le cobaye a des besoins élevés en eau (100 ml/kg/j en moyenne), couverts par les végétaux de l’alimentation et surtout par l’eau de boisson. Il doit donc disposer d’une source permanente d’eau fraîche, changée quotidiennement.
En pratique, deux types d’alimentation peuvent être envisagés pour nourrir un cochon d’Inde :
– l’alimentation ménagère, préparée par le propriétaire. Un repas équilibré est composé de céréales (avoine, blé, maïs, tournesol…), de verdure et/ou de fourrage (foin sec, luzerne, pissenlit, herbe…), de fruits frais et de légumes (pommes, bananes, fruits rouges, kiwi, salades, endive, choux-fleur, concombre, tomates, carottes et leurs fanes…) et de pain sec.
Les végétaux doivent être éventuellement épluchés, lavés et séchés afin d’éviter des dérèglements intestinaux. Cette alimentation a l’avantage d’être variée, très appétente et riche en vitamine C, mais est contraignante à réaliser et difficile à équilibrer. Un aliment industriel est donc souvent privilégié pour l’alimentation de base.
– les aliments industriels complets pour cobaye sont constitués de mélanges de graines et de légumes déshydratés, ou de granulés complets. Il est indispensable de prendre un aliment formulé spécifiquement pour les cobayes. Le choix est vaste, mais la qualité nutritionnelle des aliments complets commercialisés est variable. Il est donc conseillé de bien contrôler les informations de l’étiquetage.
Les mélanges de graines sont souvent plus appétents que les granulés, mais il n’est pas rare que le cobaye ne consomme que les graines qu’il préfère. De ce fait, la ration ingérée n’est plus équilibrée et le gaspillage est important. Les granulés ne présentent pas ces inconvénients.
Une supplémentation systématique en vitamine C d’une alimentation industrielle est souvent préconisée, car cette vitamine fragile se conserve mal lorsqu’elle est mélangée à l’aliment. Selon la durée et les conditions de stockage (en particulier après ouverture), l’aliment industriel peut ne plus couvrir les besoins en vitamine C.
L’ajout d’aliments frais à une alimentation industrielle de base permet de varier les repas, et est souvent très apprécié par le cobaye.
Du foin peut être fourni en abondance, car sa consommation contribue à la qualité du transit intestinal, à rassasier l’animal et à user ses dents à croissance continue. De plus, le cobaye aime y jouer et s’y cacher.
Des friandises à ronger (biscuits, baguettes au miel à ronger…), très appréciées, peuvent être proposées, mais cela doit rester occasionnel car elles sont souvent trop riches en graisses et en sucres.
Mettre à disposition des objets durs à ronger tels que des branches (pommier, noisetier…) du pain dur ou une pierre minérale, offre une occupation supplémentaire et permet également d’user les dents.
Le cobaye a tendance à être gourmand et régule mal sa prise alimentaire en captivité : il est donc souhaitable de le rationner, plutôt que de distribuer l’aliment à volonté. Cela permet de prévenir l’embonpoint, fréquent chez cette espèce et de limiter le gaspillage des aliments non consommés. Il est généralement conseillé de distribuer la ration en 2 ou 3 repas, le plus important étant donné le soir, car le cobaye est un animal crépusculaire et nocturne.
Les particularités digestives du cobaye le rendent très sensible aux modifications de son alimentation, des troubles digestifs (diarrhées) pouvant alors apparaîtrent. Il convient par conséquent de réaliser une transition alimentaire d’au moins 8-10 jours lorsqu’une modification de l’alimentation est envisagée.
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