Le cochon d’Inde (ou Cobaye)

Le cochon d’Inde fait partie des petits animaux de compagnie que l’on peut assez facilement envisager d’adopter ; Il aurait déjà été domestiqué par les Incas 1000 ans avant Jésus-Christ. Toutefois, il n’est arrivé en Europe qu’au XVIe siècle, où il est très rapidement devenu populaire. Au XIXe siècle, il a été très couramment utilisé comme animal de laboratoire (cobaye). Actuellement, c’est un petit compagnon intelligent et docile qui fera la joie de ses propriétaires, à condition de bien connaître ses particularités…

Mémo :

Poids du mâle : 500 – 1200 g

Poids de la femelle : 500 à 700 g

Longévité : 4 à 5 ans en moyenne (jusqu’à 8/10 ans)

Mode de vie et comportement du cochon d’Inde

Tout d’abord, le cochon d’Inde est un animal grégaire, qui à l’état naturel vit en groupes de 5 à 10 individus ; il supporte donc très mal la solitude et a besoin d’un ou plusieurs compagnons (autre cochon d’Inde, lapin…). S’il n’est pas possible, pour des questions de place, d’accueillir plusieurs animaux, il sera nécessaire de passer plusieurs heures par jour avec le cochon d’Inde, ou au moins de placer sa cage dans une pièce animée : un animal seul dans sa cage, dans une pièce isolée, ayant peu de contacts sociaux, sera malheureux, risquera de tomber plus facilement malade et de voir son espérance de vie raccourcie ! Comme il est très affectueux, il appréciera les longues séances de câlins dans les bras de son maître, et exprimera son contentement à l’aide de vocalises, couinements et gazouillements.

C’est aussi un animal qui a besoin de beaucoup d’espace. Comme il ne saute ni ne grimpe, la cage doit être plus large que haute (« cage à lapin » d’au moins 1m de long pour un individu seul), car c’est la surface au sol qui importe. Il est aussi important de le sortir quotidiennement de sa cage pour le laisser évoluer dans la maison, explorer, se faufiler… mais il faudra le surveiller de près si l’on ne veut pas retrouver les fils électriques, les tapisseries ou les tapis rongés !

Le cochon d’Inde est sensible et assez fragile physiquement et émotionnellement, très craintif également, et lorsqu’on lui fait mal, il n’a pas le réflexe de se signaler ; c’est pourquoi il faut éviter de le laisser manipuler par des enfants trop jeunes (minimum 7 ans) ou trop brusques dans leurs gestes.

Il est plutôt actif à partir du crépuscule ou la nuit, ce qui peut causer des désagréments sonores lorsqu’il communique avec ses compagnons.

Enfin, le cochon d’Inde est territorial : le marquage s’effectue à l’aide des glandes anales, ce qui peut cette fois entraîner des inconvénients olfactifs…

Son alimentation

Contrairement aux idées reçues, le cochon d’Inde est un gros mangeur, qui ingère un tiers de son poids chaque jour ! C’est un herbivore strict, et sa ration quotidienne doit grosso modo se composer de :

• 10 à 20 g de nourriture sèche sous forme de granulés « spécial cobaye »

• Au moins 50 g de foin de bonne qualité, qui permettra l’usure des molaires et prémolaires grâce à la mastication continuelle, et aussi une bonne hygiène de l’appareil digestif (stimulation de la motilité gastro-intestinale)

• 40 à 70 g de nourriture fraîche ; fruits et légumes variés selon la saison : pommes, poires, oranges, fruits rouges, melons, bananes, salade (endives, chicorée), carottes avec leurs fanes, poivrons, tomates, concombres, épinards… Il faudra éviter le chou, qui fermente, et qui peut aussi provoquer des hypothyroïdies, ainsi que les pommes de terre.

• Quelques croûtons de pain sec ou de branches d’arbres fruitiers (non traités) à ronger

• Un complément en vitamine C à lui administrer régulièrement directement dans la bouche (cette vitamine se dégrade à l’air ambiant) ; le cochon d’Inde n’est en effet pas capable de la synthétiser…

Dans la mesure du possible, on évitera les changements brusques dans l’alimentation, en introduisant chaque nouvel aliment de façon très progressive.

Le système digestif du cochon d’Inde comprend un caecum, qui est une sorte de chambre de fermentation (occupant 50 à 75 % de la cavité abdominale). Le cochon d’Inde produit deux sortes de crottes :

• Après une première digestion, il expulse les caecotrophes, résultat de la fermentation bactérienne dans le caecum, riches en eau, en protéines et vitamines (K et B) ; il les recueille directement à l’anus et les réingère.

• Après une seconde digestion, il expulse des crottes normales, longues et sèches, constituées de fibres non digérées.

Étant un gros mangeur, le cochon d’Inde est aussi un gros « pollueur » et il convient de changer sa litière au moins deux à trois fois par semaine…

Le cobaye a besoin de 0,1 à 0,3 l d’eau par jour, fournie à la fois par l’abreuvement et l’alimentation (végétaux frais). L’eau sera présentée de préférence dans un biberon, car le cobaye aspire, et a aussi tendance à uriner dans les gamelles.

Dans une prochaine fiche seront évoquées la reproduction et quelques-uns des principaux soucis de santé du cochon d’Inde.

Rédigé par : Isabelle Mennecier – Docteur Vétérinaire

19/11/2018

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