L’éducation du chiot : quelques conseils
Après la propreté, l’apprentissage de la vie « en société » représente le cœur de l’éducation du chiot : il est important que votre animal découvre le plus tôt possible le monde qui l’entoure, afin d’y évoluer parfaitement à l’aise et équilibré. C’est aussi très tôt que se prennent les bonnes habitudes d’obéissance, et il va falloir faire preuve de patience pour inculquer les bonnes manières à votre compagnon, tout en utilisant un savant dosage de récompenses et de punitions si le besoin s’en fait sentir.
Découverte du monde
Dès l’âge de 8 semaines, il est important que votre chiot se familiarise avec le monde extérieur. En effet, jusque l’âge d’environ trois mois, le chiot est très curieux du monde qui l’entoure, et c’est le moment idéal pour lui faire connaître non seulement votre jardin, mais aussi la rue, les gens, les voitures. Les galeries marchandes, les sorties d’école, les marchés sont autant de lieux privilégiés des apprentissages du chiot en milieu urbain. À condition que votre animal ait reçu ses premières injections vaccinales pour le protéger des maladies contagieuses qui pourraient l’atteindre !
C’est aussi le moment favorable pour lui présenter les autres animaux qu’il peut être amené à côtoyer (chat, NAC, animaux de basse-cour à la campagne par exemple…) afin qu’il n’en devienne pas l’ennemi, ni ne les craigne outre mesure.
Jeux et contrôle de la morsure
Avec sa mère, dans sa fratrie, le chiot passe une grande partie de son temps à jouer, et il apprend de cette façon les codes qui régissent la vie dans une meute de chien. Sa mère le corrige s’il lui fait mal, s’il mordille trop fort. C’est donc à vous que va incomber ce rôle d’éducateur au cours des jeux de votre chiot : lorsqu’il mordille les mains ou toute autre partie du corps, saisissez-le par la peau du cou en disant fermement « NON », puis reposez-le et cessez immédiatement le jeu, comme le ferait sa mère. Laisser le chiot jouer avec d’autres chiens sans laisse, dans un endroit sûr et sous contrôle peut lui être aussi bénéfique, surtout s’il joue avec un chien adulte (entre 2 et 10 ans) bien équilibré.
Au-delà, il est aussi important d’apprendre à votre chiot à se soumettre lors du jeu, de façon à favoriser le contrôle de l’excitation : mettez votre chiot sur le dos, et ne le relâchez que lorsqu’il devient calme. N’acceptez pas les jeux de tiraillement (de vêtements ou de tissus) ou de traction, cela peut éviter des destructions de coussins ou autres fauteuils ! Apprenez lui aussi à poser la balle : s’il vous la rapporte, ne tirez pas pour la récupérer ; au contraire, ignorez-le jusqu’à ce qu’il la pose, puis flattez-le.
Récompenses et punitions
La récompense doit arriver à la fin de l’acte attendu. Elle sera systématique au début, pour encourager, puis aléatoire lorsque les performances se feront régulièrement bonnes. Quelles récompenses pour votre chiot ? Des félicitations (exagérer le ton, être très démonstratif, très enthousiaste), des contacts (caresses, regards), de la nourriture (de façon exceptionnelle toutefois, sous forme de friandises spéciales pour chiens ou de petits cubes de fromage).
Attention toutefois à ne pas encourager, sans le vouloir, des comportements indésirables : par exemple votre chien aboie pour attirer votre attention. Surtout, ne le caressez pas, ne lui parlez pas, ne le regardez même pas, car toutes ces marques d’attention sont autant de récompenses qui encourageront ce comportement. Ignorez-le jusqu’à ce qu’il cesse complètement.
Retenez toutefois qu’une récompense est toujours plus efficace qu’une punition pour les apprentissages. Aussi, ne soyez pas avares de tendresse et de félicitations !
La punition doit intervenir dès le début de l’acte indésirable (le plus tôt possible). Elle doit être désagréable pour le chien, systématique et proportionnée à la faute. Elle peut être directe (par exemple saisir le chiot par la peau du cou et le secouer en le soulevant légèrement, comme le ferait sa mère), ou indirecte (par exemple, jet d’un objet non dangereux si possible bruyant qui va le surprendre dans son acte -> utilisation d’une canette de soda remplie de pièces de monnaie et fermée par un ruban adhésif, que l’on peut secouer fortement, ou jeter en direction du chiot dès le début de l’acte répréhensible, en disant fermement « non »).
Il est déconseillé de punir votre chien à votre retour si vous constatez des dégâts dans la maison. Le chien a oublié et ne comprend pas. Il vaut mieux l’éloigner et ranger en dehors de sa présence.
Pour une bonne éducation, le mieux est d’interrompre l’acte indésirable, et d’essayer de déclencher aussitôt après le comportement recherché, en récompensant chaleureusement dès son obtention.
Par exemple, votre chien saute sur tous les gens que vous rencontrez au cours des promenades. Interrompez-le, et faites-le asseoir en disant « assis », puis félicitez-le dès qu’il a obéi. Il va finir par comprendre : « si je croise des gens, mon maître est content si je m’assois, plutôt que de sauter partout. »
Comme pour les enfants, l’éducation d’un chiot exige une bonne dose de patience et de la répétition. Le plus difficile est de ne pas encourager, par inadvertance ou ignorance, des comportements indésirables, qu’il peut ensuite être difficile d’éradiquer. En cas de difficultés, n’hésitez pas à demander conseil à votre vétérinaire, qui vous réfèrera peut-être à un éducateur spécialisé en cas de problèmes délicats à résoudre.
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