Lutte contre l’obésité
L’obésité chez le chien correspond à un excès de poids d’au moins 20 %, se traduisant par une surcharge lipidique et hydrique, en particulier en région sous-cutanée et autour des viscères.
De 30 et 40 % des chiens en France seraient obèses ou en surpoids. Il est donc important de surveiller l’évolution du poids de son animal.
D’autres critères permettent de mettre en évidence une obésité :
– côtes difficiles à palper sous la couche graisseuse ;
– disparition du creux du flanc, abdomen rond ;
– incidence sur la vie de l’animal : fatigue et essoufflement rapides à l’effort.
Origines de l’obésité
L’obésité est due le plus souvent à un déséquilibre entre l’apport de la ration et les besoins énergétiques de l’animal. Ce déséquilibre intervient généralement chez des chiens suralimentés, ayant une activité physique limitée.
Des déséquilibres hormonaux peuvent être des facteurs favorisant ou provoquant l’obésité, alors que l’animal n’est pas forcément suralimenté : castration, hypothyroïdie, syndrome de Cushing, etc.
Conséquences de l’obésité
L’obésité provoque rapidement une baisse de forme : le chien rechigne à faire de l’exercice, ce qui contribue à une prise de poids supplémentaire.
A plus long terme, l’obésité peut notamment favoriser :
– les maladies cardiovasculaires ;
– des affections des articulations, à cause du surpoids qu’elles supportent ;.
– des maladies métaboliques comme le diabète.
L’espérance de vie d’un chien obèse serait diminuée de 2 ans en moyenne.
Traitement de l’obésité
L’obésité doit être considérée comme une maladie et faire l’objet d’un véritable traitement.
Lorsqu’elle est due à un déséquilibre apports/dépenses énergétiques, le traitement est fondé sur une réduction marquée de l’apport énergétique, car l’augmentation significative des dépenses énergétiques est plus difficile à obtenir.
Réduire la ration habituelle n’est pas une bonne solution car le volume distribué ne soulage plus la sensation de faim : une modification adéquate de la composition de la ration permet en revanche de réduire l’apport énergétique, sans trop modifier le volume distribué.
Pour une ration ménagère, il faut:
– supprimer les lipides (utilisation de viandes maigres) ;
– diminuer l’apport de glucides et augmenter le taux de fibres non digestibles (riz et céréales remplacés par des légumes verts cuits sans graisse).
La modification de la ration, et notamment l’absence de graisses, peut la rendre moins attractive pour le chien.
De nombreux aliments industriels spécifiques (croquettes ou boites) sont proposés et leur utilisation est souvent la solution la plus pratique.
En plus de la modification de la ration, les sucreries et restes de table sont supprimés. Pour récompenser le chien, des produits peu caloriques doivent être préférés.
Parallèlement à ces mesures diététiques, une augmentation modérée et progressive de l’activité ne peut être que bénéfique.
Quelles que soient les mesures mises en place, un contrôle hebdomadaire du poids permet d’évaluer leur efficacité.
Les propriétaires ont parfois le sentiment que les mesures diététiques sont incompatibles avec le bien-être du chien et ne respectent pas scrupuleusement les prescriptions, ce qui allonge la durée du traitement. Lorsqu’il est bien mené, le poids cible est atteint en 3 mois environ. Il faut alors recalculer la ration afin de maintenir ce poids idéal et une activité physique régulière doit être maintenue.
Le vétérinaire est l’interlocuteur privilégié pour proposer un traitement de l’obésité et prévenir ensuite la reprise de poids. S’il identifie une origine médicale à l’obésité, le traitement passera avant tout par la prise en charge de la cause.
Le traitement de l’obésité étant souvent difficile, il est donc préférable de prévenir plutôt que d’avoir à guérir !
Clinique des 110 bêtes Soumoulou
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