Prévention et lutte contre l’obésité
Environ 25 % des chats sont obèses ou en surpoids. Les animaux sédentaires sont plus particulièrement concernés par ce phénomène qui a tendance à s’auto-aggraver : le chat inactif est prédisposé à la prise de poids et le chat en surpoids fait de moins en moins d’exercice. La castration est un facteur favorisant bien connu.
Hormis quelques cas dus à des déséquilibres hormonaux (par exemple, une hypothyroïdie), la prise de poids est toujours la conséquence d’un déséquilibre entre l’apport et la dépense énergétique.
Conséquences de l’obésité
L’obésité peut avoir des conséquences multiples pour le chat : elle favorise en particulier l’apparition de troubles cardiaques. La surcharge pondérale est également un facteur aggravant de l’arthrose, les articulations étant soumises à des contraintes augmentées.
Le surpoids peut donc nuire au bien-être du chat et diminuer son espérance de vie et doit donc être considéré comme une véritable maladie qu’il faut traiter ou, mieux encore, prévenir.
Lutte et prévention contre l’obésité
Il est encore plus difficile chez un chat que chez un chien de lui faire pratiquer un exercice physique, afin d’augmenter la dépense énergétique. Le traitement de l’obésité est donc fondé sur des mesures diététiques.
L’objectif est de diminuer l’apport énergétique de manière importante, puisque cet apport ne doit plus représenter idéalement que 60% des besoins correspondants au poids cible.
En pratique, une simple diminution de la ration habituelle n’est pas une bonne solution, car le chat éprouverait une sensation de faim permanente et cette situation n’est pas satisfaisante non plus pour les propriétaires.
Il est donc nécessaire de modifier la composition de la ration afin de réduire l’apport calorique, sans modifier notablement le volume ingéré, ce qui permet de satisfaire l’appétit du chat. Les restes de repas et autres friandises doivent être proscrits.
Les principales caractéristiques de l’aliment allégé sont :
– un apport augmenté en fibres, qui n’apportent pas d’énergie, mais procurent par leur volume une sensation de satiété ;
– une teneur élevée en protéines de bonne qualité pour maintenir la masse musculaire.
Un supplément nutritionnel qui permet une meilleure utilisation des graisses ingérées, la L-carnitine, est incorporé dans certains aliments industriels.
Une alimentation ménagère peut répondre à ces exigences, en utilisant une viande peu grasse (blanc de volaille par exemple) et en incorporant des légumes verts cuits à l’eau. Toutefois, le chat peut se montrer particulièrement adroit pour trier ces différents ingrédients !
Le recours à une alimentation industrielle spécifique est donc la solution la plus simple et souvent la plus efficace.
Lorsque le poids cible est atteint, la quantité d’aliment distribué doit être adaptée, en continuant à utiliser un aliment allégé ; la prévention des récidives nécessite également un suivi régulier du poids.
Si l’obésité est liée à une affection métabolique, le traitement de la cause constitue une priorité et rend généralement possible la perte de poids.
La rigueur que nécessite un traitement de l’obésité n’est pas toujours bien vécue par les propriétaires et la prévention doit donc être privilégiée. Elle repose principalement sur :
– la surveillance régulière du poids, ce qui permet d’adapter la ration ;
– la prise en compte des facteurs de risque, pour anticiper une éventuelle prise de poids : diminution de l’activité (chat qui sort moins en hiver, qui vieillit), castration.
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